Cette sortie était spéciale pour moi : j’ai proposé à ma sœur, Aurélie, de venir me rejoindre le week-end pour faire de la spéléo. Et oui, elle se plaignait de trop s’ennuyer à Toulouse, je lui ai donc promis qu’elle n’allait pas être déçue de son séjour !
L’objectif de la sortie était de faire un parcours varié et de terminer le trajet par l’accès nord du lac. L’exploration était estimée à 7h en comptant le pique-nique sous terre.
Kévin a prêté son ancienne combinaison jaune à Aurélie (et ça nous a perturbé car on y voyait respectivement notre double…). La voilà resplendissante, tel un minion de Pixar, et prête à affronter la Vallée-Cuchon !
Nous entrons dans la cavité puis croisons des chauves-souris endormies. Nous désescaladons la diaclase et commençons la promenade dans le labyrinthe.
Nous faisons une halte aux Arches, et y croisons une autre chauve-souris endormie. Xavier fait la sirène, et comprend que c’est dorénavant son animal totem. Jérémy se dit que le crépi des Arches est une bonne inspiration pour des travaux. Plus loin, dans un renfoncement nous y voyons des concrétions, et Aurélie arrive à y voir une pierre ressemblant à un pigeon. Je valide.
Nous passons les premiers couloirs gadouilleux et Kévin commence à nous provoquer avec des petites munitions de boue. Il a oublié qu’il filmait avec sa GoPro, donc on a des preuves de sa provocation ! Mais Aurélie ne se dégonfle pas et lui renvoie une boulette, en lui tournant le dos, et atteignant, avec classe, sa cible.
Un peu plus loin, la boue se fait plus humide, et certains se coincent les bottes dedans (surtout Aurélie, je creuse pour dégager sa botte ensevelie).
Nous atteignons le siphon de sable. Une jolie flaque nous attend, mais on a connu bien pire.
Puis nous atteignons les yoyos… Aurélie cherche un peu la technique pour monter et arrive finalement à bien s’en sortir.
Il est 12h30 quand nous atteignons la salle à manger, et pour faire honneur au nom de la salle, nous y faisons notre pause déjeuner. On constate que le kit aux sushis est indemne.
On repart environ 30 min plus tard, puis nous continuons notre épopée. Plus loin, on découvre le mur de concrétions, et cela nous donne de l’inspiration. On se pose, et nous voilà en train de donner notre avis sur la forme d’une pierre. Aurélie voit un éléphant, Kévin un jambonneau, et moi une poche à douille pour les macarons.
Tout en avançant, on ne peut s’empêcher de constater que la cavité est bien sèche aujourd’hui !
Nous atteignons finalement la salle du carrefour et admirons les concrétions toujours aussi jolies. De là, nous grimpons et atteignons la zone pour bifurquer vers le nord du lac. On s’arrête et Kévin vérifie notre emplacement sur la carte. Xavier n’est pas rassuré, il craint une étroiture qui l’empêcherait de passer.
Une fois le passage trouvé, nous commençons fort : nous nous faufilons dans une étroiture où il faut avancer de profil, debout, « à l’égyptienne », et en plus de ça, nous avons une faille sous nos pieds, nous arrivons tout de même à y coincer nos pieds pour progresser. Comme si cela n’était pas suffisant, il fallait éviter les magnifiques concrétions que nous traversions : des rideaux qui nous cachaient d’autres spectacles !
On ne pouvait pas être plus proche pour les admirer, l’immersion était totale !! Des drapées en guise d’ornement de notre passage, il nous manquait juste le tapis rouge.
Une fois au bout, la suite de la progression se fait…en hauteur ! Un demi-tour contrôlé en grimpant un peu plus de 2m. En haut, nous rampons dans un boyau et nous croisons à nouveaux des beautés de la nature : une stalagmite (ou un pistil selon Kévin), des drapées, « une coulée de calcite»…nos gestes doivent être minutieux pour éviter de les briser ! Mais aucune casse à notre passage ! Dream Team que voulez-vous 😉
Ça continue par un boyau étroit en descente, puis, de l’autre côté, un plan incliné grimpant nous bloque le passage. On a des difficultés pour trouver la suite de la progression, mais Kévin arrive à la déduire en fonction d’anciennes traces de passages. Il nous faut grimper le plan incliné. Je monte avec Kévin qui fait l’éclaireur pour analyser la situation. Il trouve un passage à enjamber et passe dans un trou. En fouinant un peu plus loin, il en conclut que le groupe n’a pas le niveau pour faire la suite du trajet : il faudrait y faire de la désescalade sur plusieurs mètres en dessous, mais ce serait la remontée qui serait plus technique selon lui. Nous décidons de faire demi-tour et de nous diriger vers banche nord.
En chemin, nous faisons une pause pour nous remettre des derniers efforts. Jérémy s’éloigne un peu du groupe et se trouve un coin sympa pour se reposer. On croirait une poule en train de pondre des œufs dans un nid douillet. Ça y est, lui aussi a son animal totem ! Il nous rappelle par la même occasion que c’est bientôt Pâques et qu’il va avoir du boulot !
Nous atteignons de nouveau la salle du carrefour, Kévin nous fait une surprise en sortant un réchaud et en proposant un café / chocolat chaud ainsi que des fondants au chocolat. Le goûter et l’attention sont appréciés par tout le monde, cet instant est bien réconfortant et nous fait oublier le lac souterrain.
Une fois ce moment convivial passé, nous nous motivons pour atteindre la branche nord.
La salle avec la colonne et les concrétions au plafond est toujours impressionnante. Tout le monde est émerveillé. Kévin découvre « le trou du cul du monde » tandis que nous continuons plus loin dans une zone plus boueuse et plus du tout concrétionnée….les habitués se doutent de la suite… la traditionnelle bataille de boue dans « la Warzone » ! Une bataille sans failles, de nombreuses munitions lancées, personne n’a été épargné… elle restera mémorable pour chacun de nous !
Évidemment nous sommes ressortis de là aux couleurs de Cuchon. Nous avons rebroussé chemin, fait un tour rapide à la galerie qui brille pour un dernier émerveillement avant de sortir de la cavité.
Plus rien ne pouvait distinguer les frangines entre elles, la couleur de leur combi était devenue la même.
Xavier a couru pour aller faire pipi.
Nous avons fait un prélavage des casques et des combinaisons dans la Vienne avant de passer un ultime moment tous ensemble en mangeant des Célébrations (un message pour féliciter Aurélie ?). Xavier a couru pour venir manger du chocolat.
Même si nous n’avons pas atteint l’accès nord du lac, la sortie a été une découverte pour tout le monde !
Merci à tous pour ces moments uniques, nous avons créé de nouveaux souvenirs à partager, et qui sait, peut-être avons-nous une nouvelle accro de la spéléo parmi nous ? 😉 Je laisse le dernier mot à Aurélie :
« Un grand énorme merci pour ce week-end exceptionnel ! J’ai vraiment kiffé 🙂 c’était trop trop bien ! Je suis fracassée comme il faut lol »
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