Notre camp Lot commence par la cavité de Fontille en Corrèze en ce jour de l’Ascension, point de passage sur notre chemin.
Nous nous retrouvons à 12h00, Loïc et Maë les premiers venant de Bordeaux, Émilie et moi venant de Chauvigny, puis Thommy, Léa et Thierry venant de Châtellerault. La route a été agréable pour tout le monde, bien heureux de nous retrouver, nous n’en oublions pas de commencer par manger sous un ciel agréable.
13h45, les baudriers sont tous ajustés, nous sommes équipés et fin prêts pour commencer l’aventure au-dessus de la bouche d’égout (caractéristique typique des entrées du Lot). Maë installe la corde pour ce premier puits de 7m. Nous sommes 7 dont 3 initiateurs, je descends le premier et Maë et Loïc s’intercalent pour accompagner tout le monde dans cette entrée légèrement technique. Si la descente du puits s’effectue facilement, le bas part sur un méandre désobstrué très serré de 20m dans lequel il ne faut pas oublier de passer la tête la première. Quelques flaques d’eau inévitables nous mettent dans le bain. On arrive ensuite sur une coulée stalagmitique importante à descendre, une corde et des marches métalliques éparses nous facilitent peu cette descente.
Ayant fait la cavité avec Clotilde il y a peu de temps, je décide de laisser le reste de l’équipe explorer la partie droite du réseau qui est une longue galerie très concrétionnée de 1 km se faisant facilement (ou presque) à pied. Cela me laisse le temps d’aller équiper une corde de l’autre côté, car une énorme coulée stalagmitique de plus de 10m de haut sur 40m de longueur obstrue la quasi totalité de la galerie, et il faut bien évidemment passer tout en haut pour la traverser.
Les premiers amarrages se font sur les stalagmites pour terminer sur des broches. Je termine l’équipement vers 15h00 et c’est avec surprise que je vois l’équipe déjà me rejoindre. Ils se sont arrêtés à mi-chemin devant l’énorme stalagmite et coulée stalagmitique.
Après une petite pause du groupe, nous entamons l’exploration de cette branche “côté train”. La corde fraichement installée qui sillonne sur cette énorme coulée stalagmitique nous fait penser à une expédition sur un sommet enneigé. Dans l’ordre de la cordée : Loïc, Thommy, Léa, Maë, Thierry, moi et Émilie. La tête de cordée avance doucement, alors avec Émilie nous patientons dans un “igloo” et entamons des comparaisons de la variétés des concrétions sous nos yeux : jupe, filtre photoshop et autres idées farfelues et philosophiques abondent notre discussion.
16h15 nous avons franchi ce sommet, et la tête de l’expédition est déjà loin devant. Nous sommes émerveillés par l’abondance et la diversité du concrétionnement, c’est vraiment une cavité magnifique ! Nous passons de beaux gours, puis nous arrivons devant l’eau, terminus de mes précédentes expéditions ici. La galerie est totalement inondée sur la largeur et sur environ 30m de longueur. Les autres sont déjà passés, Émilie entame la traversée, je n’ai pas le choix que de suivre. Dans un sursaut désespéré pour ne pas me mouiller, j’essaie de grimper sur les épaules d’Émilie. Je me rends à l’évidence et je finis par accepter de couler mes bottes dès le premier jour comme les autres. Le camp s’annonce mouillé !
La traversée se fait au niveau de la taille, oui je vous ai bien dit que les bottes avaient coulé ! Nous retrouvons ensuite de beaux gours et arrivons à ce qui semble un terminus avec un gros trou dans le sol. En observant bien le lieu, nous nous rendons compte que nous sommes debout sur le toit du tunnel ferroviaire, et le trou est un accès à celui-ci. Malheureusement, aucun passage de train durant notre exploration en ce jour férié.
16h30, nous sommes bien en retard et nous entamons le retour. Oui vous vous en doutez, il faut à nouveau se mouiller, pffff ! Avant de reprendre la corde, Émilie observe un loir juste à côté de notre passage et nous constatons qu’il est paisiblement en hibernation, fidèle à l’expression “dormir comme un loir”.
La progression sur corde au retour se fait doucement mais surement, je ferme à nouveau la marche en retirant mon équipement.
Le boyau de sortie est plus difficile et lent à remonter, même le jour de l’Ascension… La gravité est la seule force qui ne va que dans un sens (positif), on confirme elle ne va que vers le bas !
De retour aux voitures vers 18h30, il nous reste 1h de route pour arriver au gîte à Grezes et avant le couvre-feu de 19h00. Oui vous l’avez compris, il y a un problème temporel dans l’équation ! Tout le monde reprend rapidement la route direction le gîte, mais Émilie et moi devons faire un détour pour acheter le “Spéléoguide du Lot” chez Mario qui habite le même village. En véritables passionnés de spéléo, c’est un très bon moment que nous passons chez lui à discuter, merci à lui pour son accueil !
C’est finalement à 21h30 que nous retrouvons le reste de l’équipe dans ce très beau gîte et sous une pluie battante qui ne nous quittera plus ! Ben oui je vous avait bien dit que le week-end s’annonçait mouillé !
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