Samedi 15 Mai, 15:50. Comme depuis le début du week-end, la pluie a pris rendez-vous avec nous. Avant même d’être sous terre, nos combinaisons sont déjà bien imbibées. Maë et Loïc équipent le trou bordé de fougères, de mousses, d’arbres et de houx. Plus loin, du matériel est déjà en place, vraisemblablement celui d’un club d’escalade. La pluie s’intensifie, les arbres filtrent quelques gouttes, le son paisible nous fait patienter. Thommy et Léa descendent les premiers avec Loïc, tandis que Maë reste en haut pour guider Thierry et moi.
20 min plus tard, mes pieds touchent le sol. Je me rends alors compte que je suis en haut d’une colline de pierre et de terre. Nous atterrissons dans une salle d’un grand diamètre, et des concrétions tapissent le plafond. C’est gigantesque !
On descend la colline et nous traversons la salle pour se diriger vers une première entrée. A l’intérieur, on tombe sur une belle flaque d’eau avec des stalagmites plutôt épaisses et lisses. Un peu plus loin, le réseau continue légèrement avec des stalagmites, puis s’arrête d’un coup.
Retour à la grande salle d’entrée. Toujours cette sensation de se sentir tout petit : on a l’impression d’être dans un nid géant, peut-être celui de dinosaure ?
On se dirige cette fois-ci sur la gauche, vers une deuxième entrée. On grimpe un peu, puis nous accédons à une autre salle qui nous offre une scène de spectacle incroyable ! Une lignée de colonnes et de concrétions sur le point de se rejoindre forment une sorte de rideau et nous laisse découvrir, derrière, des anciens bassins romains…euh…presque : des gours… !
C’est tout un plan incliné qui accueille ces petits jacuzzis vides aujourd’hui ! Kévin décide de prendre un bain dans une baignoire vide, mais frustré, il décide alors de faire du toboggan, et se surprend à prendre beaucoup de vitesse, avant de faire un plongeon dans l’eau qui se trouve plus bas !
Après ce fou rire non maîtrisé, nous nous dirigeons en bas de la salle, dans un boyau étroit, où un puits d’environ 4m nous attend. Tout le monde passe, chacun son tour, et Thommy et moi patientons, accoudés à un gour. “Tavernier, une bière s’il vous plait !!”… Bon… ça ne marche pas trop ici… le service est à revoir ! Loïc nous aide à descendre en sécurité, sans glisser.
En bas, belle surprise ! La roche est blanche comme neige, et l’eau qui se présente à nous est d’un bleu très intense : nous voilà en montagne ! Impossible de prévoir ce changement radical ! Le couloir, scintillant, continue sur plusieurs mètres, avant de s’arrêter net. Un peu triste de devoir faire demi-tour, je commence à chanter du Pavarotti puis du Harry Potter avec Léa pour tester l’acoustique. Thommy nous accompagne dans ce concert improvisé et, sans aucun doute, de qualité.
Nous remontons le puits, puis le toboggan, croisons des membres du club d’escalade, puis revenons vers la grande salle de l’œuf de dinosaure. Je trouve pas mieux à faire que de mettre une mousse énorme sur ma tête pour patienter la remontée de mes camarades sur l’unique corde du P18. Cetelem n’a qu’à bien se tenir ! Mes nouveaux cheveux dépassent du casque…
Avec Kévin nous prenons le temps de faire des photos panoramiques du lieu et de filmer, avec cette impression d’explorer la Lune. L’attente est aussi l’occasion de prendre le temps de discuter avec Loïc. La lumière nous indique que le temps s’est amélioré, les gouttes s’écoulent le long de la paroi et atterrissent sur notre visage. Dernière montée et sortie du week-end, les ultimes efforts font monter le cardio ! Il est 18h45 lorsque je m’extirpe du trou et que je rejoins toute la bande.
Nous voilà tous sortis, émerveillés par les cavités du Lot. Nous retournons au gîte pour profiter de notre dernière soirée tous ensemble. Personne n’a été déçu de ce séjour incroyable !
Vous souhaitez participer à un prochain événement, faire une initiation à la spéléologie ou nous rejoindre ? N'hésitez pas à nous contacter.